Depuis les premières cabanes dans la forêt, recouvertes des végétaux, jusqu’aux centres urbains intégrant la nature, le végétal a souvent eu sa place lors de la conception de nos lieux de vie. Ces dernières années, la tendance verte a trouvé de nouveaux moyens de s’exprimer dans l’architecture grâce à des innovations comme la toiture végétalisée ou le mur végétal.

La toiture végétalisée dans la culture des différents pays

Les civilisations nordiques ont depuis longtemps intégré à leur culture architecturale des toits végétalisés. Les maisons viking étaient recouvertes d’une végétation dense composée de lichen, de graminées et de petits arbres. Cette épaisseur assurait un certain confort d’isolation aux occupants et limitait la propagation des incendies. Des tuiles en bois de bouleau étaient placées entre le substrat des plantes et la charpente pour éviter que cette dernière ne pourrisse à cause de l’humidité.

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Le même principe à été utilisé par des amérindiens de l’Amérique du nord. Il fait également parti des traditions ancestrales des zones poléarctique et permettait de se protéger de froid.

Plus récemment, l’architecture militaire à également adopté la toiture végétalisée non seulement pour souci de camouflage, mais aussi pour empêcher la détection des bâtiments militaires par des camera thermique de l’ennemi.

L’aménagement durable avec les toitures végétalisés

A nos jours, les législations de différents pays imposent désormais une part de plus en plus importante de toitures vertes dans leur politique urbaine. Encore récemment, Copenhague désirant devenir la première capitale carbone neutre à l’horizon 2025, a mis en place une réglementation municipale ambitieuse. Ainsi, tout nouveau bâtiment ayant un toit plat ou une toiture de moins de 30° devra intégrer une végétation. De même pour toutes les toitures rénovées à l’aide de fonds publics.

On privilégie les plantes indigènes herbacées ou arbustives de petite taille:  plantes fleuries, les couvre-sols, les graminées.

L’Allemagne encourage les particuliers à installer une toiture végétalisée. 13 millions mètres carrés des végétaux sont posés chaque années pour répondre aux nouvelles normes d’urbanisations.

La Suisse communique massivement auprès des architectes et milite en faveur de la vegetalisation de toits. La ville de Baden est allé jusqu’à l’instauration d’une taxe  de 40 francs suisses pour chaque mètre carré de toiture sans végétation.

Le Canada mise sur la réduction des gaz à effet de serre par la climatisation naturelles et une meilleurs isolation des bâtiment les jours de canicule. Une réduction de la température intérieurs de seulement 1°C entraînerait une baisse de 5% de la demande en électricité pour le refroidissement des bâtiments. Une étude récente d’Environnement Canada montre qu’on pourrait baisser la température de la ville de Toronto de 1-2°C en  végétalisant seulement 6% de la surface de toits de la ville.

Au Japon, la réalisation de toitures végétalisées est encouragée par une réduction de taxes.

En 2006, la France comptait 300 000m² de toitures végétalisées, soit 1 m² de toiture sur 75. Malgré tout, de nombreux efforts, notamment les incitations financières, sont encore à faire pour généraliser la démarche…

Selon CSTB, à l’horizon de 2010, on estimait 1 000 000 de m² de surface de  toits végétalisés.

Les Murs Végétaux, une contribution contre le réchauffement climatique

L’apparition des murs végétaux est un pas de plus dans le verdissement des villes. Ils permettent aux architectes une grande liberté quant au choix de la place du végétal dans les nouvelles constructions. En limitant l’espace au sol et en conservant les propriétés isolantes et dépolluantes, les murs végétaux offrent un potentiel indéniable. C’est d’autant plus flagrant dans les zones où la concentration urbaine est forte.

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Comme le témoignent les nombreux votes à Paris, une grande majorité de citadins souhaitent que le végétal s’intègre toujours plus profondément dans le tissu urbain.  Une nouvelle politique architecturale est en train d’émerger. On constate une apparition de métiers de haute technicité où ingénieurs, architectes, urbanistes et botanistes travaillent ensemble. Se réunir pour repousser les frontières entre la nature et l’urbain. En somme, une quête de symbiose qui nous pousse à vivre avec et non contre notre environnement.

 

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