Nous en avons parlé dans l’article consacré aux maisons écologiques, la réhabilitation des sols pollués est l’un des enjeux majeurs de ce siècle. Des sites gravement endommagées par une exposition aux métaux lourds, aux hydrocarbures ou à l’arsenic sont devenus des problèmes de santé public pour les collectivités. Les scientifiques se tournent vers le génie végétal et la capacité naturelle de résilience des écosystèmes pour trouver une issue.

Si le site n’est pas devenu complètement toxique pour les êtres vivants, il reste encore la solution de dépollution par les plantes, ce qu’on appelle la phytoremediation. Alors que les techniques traditionnelles se contentaient de déplacer des mètres cube entiers de sols pour les enfouir à un autre endroit en espérant que tout irait pour le mieux, les solutions naturelles sont de loin les plus intelligentes et les moins couteuses pour résoudre ces problèmes écologiques.

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On distingue plusieurs types de phytoremediation :

. La phytostabilisation est le processus mécanique le plus basique. La couverture végétale et le maillage racinaire retiennent les particules nocives en évitant la dispersion par le vent ou la contamination des nappes phréatiques par le ruissellement des eaux de pluie.

. En allant juste un peu plus loin, il existe le principe de phytoaccumulation. Les plantes captent les polluants et les stockent dans leurs tissus. Elles deviennent de fait, extractives de minerais. Il est alors possible de prélever ces plantes, de les brûler et de récolter des métaux lourds ou des minerais rares. Grâce à cette technique, on obtient un circuit totalement vertueux qui combine intérêt écologique et intérêt économique.

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. La phytodégradation : certains végétaux en association avec les bactéries du sol qui évoluent à proximité des racines ont la capacité de dégrader soit partiellement, soit complètement les hydrocarbures ou d’autres solvants dangereux. Ces polluants peuvent être éliminés du sous-sol ou captés là encore par les plantes et libérés à l’état gazeux sous une forme moins nocive dans l’atmosphère.

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Ces solutions naturelles qui suscitent l’enthousiasme et l’intérêt de la communauté scientifique n’en restent pas moins longues à mettre en place. La dépollution par les plantes peut prendre de 5 à plusieurs dizaines d’années pour être réellement effective. De plus, passé une certaine profondeur, les racines des plantes n’ont plus la possibilité de capter les polluants qui sont dés lors entrainés toujours plus loin dans le sol, jusqu’aux nappes phréatiques.

D’autres articles sur le Génie Végétal :

.Les Bioplastiques

.Les Piscines Ecologiques

.La Phyto-épuration ou l’assainissement par les plantes.

.Compost et traitement des déchets verts

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