En janvier 2014, l’entreprise Neogarden installait à Angers un mur végétal intérieur chez Matthieu D., directeur régional d’une marque de prêt-à-porter. Un an après nous avons voulu reprendre contact avec Matthieu pour qu’il témoigne de son expérience : de l’idée de départ, jusqu’à la réalisation de sa déco végétale.

Neogarden : Comment avez-vous découvert l’existence des murs végétaux ?

Matthieu D.: Dans les magazines de design et de décoration intérieure. À l’époque, cela restait pour moi du domaine du rêve. La première réalisation de mur végétal que j’ai pu observer, est au Pershing hall à Paris. Une création de Patrick Blanc. C’était vraiment impressionnant. Je me suis tout de suite demandé si cela était aussi accessible aux particuliers.

N. Et cela vous a donné l’envie d’en avoir un chez vous ?

M. D. Oui absolument. Je me suis d’abord renseigné auprès des entreprises de ma région mais, après avoir été sur place pour regarder de plus près leurs créations, j’ai été un peu déçu et le projet est resté en « stand by » quelques temps. D’ailleurs les murs végétaux étaient installés en extérieur ; je souhaitais le mien dans le salon. J’ai une verrière avec une excellente exposition.

N. Vous avez beaucoup de plantes à la maison ?

M. D. Oui, il y en a littéralement partout. Dehors comme dedans. J’habite une maison de ville des années trente à Angers. Le jardin n’est pas très grand mais la terrasse et la façade sont recouverts de verdure. La vigne vierge en bac fait vraiment bien son travail. À l’intérieur, les plantes vertes prennent le relais.

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[avant installation]

N. Que s’est il passé ensuite ? Vous avez modifié votre projet ?

M. D. Non, j’avais déjà en tête une idée de ce à quoi mon mur devait ressembler. Je ne retrouvais pas la profusion de formes et de couleurs que j’avais eu l’occasion de voir la première fois. Je voulais une jungle !

Heureusement le hasard fait bien les choses : lorsque j’étais à Orléans pour mon travail, je suis tombé sur un des murs végétaux de Neogarden au « Oh Terroir », un restaurant bio situé au centre ville. J’ai tout de suite « flashé » sur la composition. Dans un premier temps, je me suis adressé au gérant du restaurant pour avoir des infos non biaisées. Ses réponses m’ont rassuré au sujet des fuites et des éventuels problèmes. C’est lui qui m’a donné envie de prendre contact avec cette entreprise.

N. Vous avez consulté le site internet de la société?

M. D. Oui j’ai pu y voir d’autres réalisations de murs végétaux qui m’ont plu. Il y avait des solutions concernant des modules végétaux à l’achat ou à la location mais je voulais du sur mesure pour que cela s’intègre parfaitement aux dimensions de la pièce.

Après un court entretien téléphonique, G. Abaiadzé, le gérant de la société m’a proposé de venir directement chez moi pour étudier la faisabilité du projet. Après sa visite, les choses sont allées assez vite. J’ai eu le détail de sa proposition avec la solution technique retenue, en l’occurrence, un bac de rétention.
J’ai du faire appel à un plombier pour tirer une arrivée d’eau jusqu’au mur du salon. Rien de bien compliqué.

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[document de travail de Neogarden]

N. Comment s’est passée l’installation ? A t-elle duré longtemps ?

M. D. En deux jours, c’était fini. L’essentiel s’est fait sur place. Le premier jour, la structure du mur végétal a été montée et le second a été consacré à la plantation, aux réglages du matériel et à la mise en eau. Le mur végétal fait environ quatre mètres de haut sur deux de large. Avec la découpe de la verrière au plafond, cela fait entre sept et huit mètres carrés. Grâce à la luminosité naturelle de la pièce, il n’a pas été nécessaire d’installer un éclairage horticole supplémentaire pour les plantes. Les luminaires en suspension servent uniquement à mettre en valeur les feuillages et les fleurs.

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[étapes d’installation]

N. Vous n’avez pas eu de problèmes suite à l’installation ? Des végétaux morts prématurément, des fuites ou une humidité anormale dans la pièce ?

M. D. Non pas de soucis majeurs. Juste une fougère, Nephrolepis qui ne s’est pas bien acclimatée. Elle était installée juste sous la verrière. Je l’ai remplacée depuis.

N. Actuellement, vous assurez seul l’entretien du mur végétal. Pourquoi ce choix ?

M. D. On s’était mis d’accord avec G. Abaiadzé. Tout d’abord, l’atelier de l’entreprise se trouve à Paris centre, ce qui n’était pas très pratique pour les interventions. Et, la principale raison tient au fait que je suis vraiment un « mordu » de plantes. J’avais envie de m’approprier ce mur végétal, tout comme je m’étais approprié la terrasse pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui.

N. Vous êtes un passionné et un connaisseur. Pensez-vous que cela soit à la porté de tout le monde ?

M. D. Je dirais que oui. Après, il y a des plantes réputées « increvables » que les gens arrivent quand même à faire mourir. Moi, je trouve que le mur végétal est en fait plus simple à entretenir que les plantes vertes en pot.

N. Pourtant, on pourrait penser l’inverse.

M. D. Quand on voit cette masse de végétaux à la verticale, on a tendance à paniquer un peu. Lorsque que je confie les clés de ma maison à des amis pour qu’ils s’occupent des plantes, c’est un peu leur première réaction. Ils pensent que c’est quelque chose de fragile qui demande beaucoup de soin et d’attention. J’imagine que leur crainte, c’est de se réveiller un matin et de voir le mur complètement sec.

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[un an après l’installation]

N. Vous passez beaucoup de temps à vous occuper du mur végétal ?

M. D. Au total, une à deux heures par semaine. Je dirais moins d’un quart d’heure par jour. Ça paraît beaucoup mais en réalité, c’est moins que pour l’entretien des plantes en pot sur la terrasse. C’est aussi ce que mes amis m’ont dit. Pour eux le plus fastidieux a été d’arroser chaque pot un par un. A l’arrosoir, ça prend au moins trente minutes. Pour le mur végétal, c’est plus simple. Grâce à l’arrivée d’eau, il suffit d’ouvrir le robinet pour que le bac se remplisse. De plus, un détecteur de niveau lumineux s’allume lorsque le réservoir est presque vide.

Je ne le fais pas non plus comme une corvée. Pour moi, c’est du jardinage. C’est vraiment reposant et ça vide la tête. Ça m’a permis de prendre pleinement possession du mur.

N. Un mur végétal, ce n’est évidement pas juste de l’eau. Il faut des engrais, des oligoéléments. Que se passe-t-il lorsqu’une plante meurt ?

M. D. Au début, lorsque j’avais le moindre problème, le moindre doute, je contactais G. Abaiadzé. Il a toujours été disponible. Maintenant, j’assure tout ça, seul. Je suis allé dans un magasin de culture « indoor » et me suis fourni en engrais, oligoéléments et correcteur de PH. Pour l’équipement, j’ai aussi un petit testeur qui me permet de vérifier la concentration de fertilisants et le ph de l’eau dans le bac.

N. Ça a l’air assez technique.

M. D. Pas plus que pour l’entretien d’un jardin conventionnel. À la place de la pelle et du terreau, j’utilise les pochettes de feutre horticole et les agrafes recommandées par G. Abaiadzé.

Le mur végétal, c’est comme un jardin intérieur, je repère des nouvelles espèces intéressantes en jardinerie et les installe sur le mur. J’ai fait un test dernièrement avec Oxalis triangularis. L’une pousse en pot, l’autre sur le mur végétal. Il n’y a pas photo. Celle sur le mur se développe vraiment mieux. Les couleurs, les fleurs, c’est pas comparable.

J’ai aussi intégré des orchidées à la composition.

N. Vous avez eu des retours de la part de votre entourage ?

M. D. Oui au début, ils voyaient ce projet comme une lubie. Je le voyais comme un cadeau que je me faisais, suite à une reprise d’étude réussie. Aujourd’hui, le mur végétal a presque un an et tout le monde convient que le résultat est sublime.

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[ambiances]


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