Vous avez décidé d’installer un mur végétal naturel dans votre bureau, votre restaurant ou votre hôtel, ou peut-être même chez vous. Bravo, excellent choix concernant la déco, le bien-être et l’environnement ! Oui mais voilà, quelle technique de mur végétal intérieur choisir ? Il y en a de nombreuses : Vertiwall, Vertiss, Vertilt, Plant-R, méthode Patrick Blanc… Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Quelle est la technologie idéale selon l’usage que vous souhaitez faire du mur végétalisé ?
Technique Patrick Blanc : le « vrai » mur végétal
Botaniste français du CNRS, Patrick Blanc est l’inventeur du mur végétal moderne. Sur substrat, avec arrosage automatique et, surtout, pensé comme un mini-écosystème. Depuis les années 1980, il ne cesse de perfectionner la technique qu’il a mise au point, et qui est celle utilisée par Neogarden. D’ailleurs, il s’agit d’une technique très répandue pour l’installation d’un mur végétal chez un particulier, tout comme dans un commerce ou une entreprise.
Patrick Blanc a longuement observé les plantes dans leur milieu naturel avant de parvenir à cette constatation. Pour s’épanouir, une plante n’a pas besoin de terre, mais tout simplement d’un substrat stable où les racines peuvent se fixer et qui constitue une réserve d’eau et de sels minéraux. Et bien sûr, elle ne peut se passer de lumière, qui active la photosynthèse. Dès lors, le but de Patrick Blanc est de concevoir un jardin vertical qui s’affranchit du poids de la terre pour devenir une véritable fresque vivante.
Un tableau vivant
Le mur végétal selon Patrick Blanc se conçoit avec une plaque en PVC étanche fixée sur une structure métallique au mur. Celle-ci est recouverte d’une toile de substrat (feutre horticole, sphaigne) que les plantes colonisent. Le tableau est vivant. Chaque espèce peut se développer à sa guise, aiguillée par le savoir-faire du paysagiste qui installe et entretient le mur végétal. Des synergies se créent entre les espèces.
Quant à l’irrigation, elle se fait en circuit ouvert et fermé, par un rideau de goutte-à-goutte tombant du haut de l’installation.
Relativement léger, bon isolant thermique et phonique, imitant au mieux la nature… La technique de Patrick Blanc fait l’objet de nombreuses réalisations dans le monde par des architectes célèbres comme Andrée Putman, Jean Nouvel ou Edouard François. Il s’agit aussi de la technique utilisée par Neogarden.
PLANT-R, la variante de Neogarden
Neogarden s’inspire du travail de Patrick Blanc depuis maintenant une quinzaine d’années : finesse et légèreté du panneau PVC, feutre horticole et goutte-à-goutte. Avec PLANT-R, Neogarden apporte deux innovations à ce principe de base :
- Des panneaux modulaires
- Des pochettes de feutre pour remplacer facilement les plantes abîmées
La gamme du matériel pour le mur végétal PLANT-R répond parfaitement aux besoins des paysagistes souhaitant se lancer dans l’installation de murs végétaux chez leurs clients. Facile à monter, à transporter et à fixer au mur, tout en étant un véritable poids plume grâce à l’absence de terre.
Pour les particuliers, Neogarden accompagne chacun dans son projet de mur végétal adapté à la taille du logement et au budget prévu. La modularité de PLANT-R permet une grande souplesse dans le choix du rendu final.
Méthode Vertiwall : économe et facile d’entretien
Egalement appelée Bac2Bac, la méthode Vertiwall fonctionne comme un ensemble de gouttières métalliques fixées au mur sur une structure dédiée. Elle a été développée en 2005 par l’entreprise du même nom, dont la spécialité est d’abord la plante stabilisée plutôt que le mur végétal naturel.
Avec Vertiwall, les végétaux sont plantés dans la terre, dans un environnement proche de la jardinière classique. La particularité réside dans le système d’arrosage, très économe en eau. Les plantes prennent l’eau dont elles ont besoin par capillarité, grâce à des mèches en coton. Ni plus, ni moins, pas de gâchis ni d’eau stagnante.
L’économie d’eau constitue le point fort de cette structure qui, autrement, est assez éloignée de l’esprit du mur végétal. En effet, on ne peut pas parler ici d’un écosystème, puisque les plantes sont séparées les unes des autres. De plus, la présence de terre ne permet pas de réduire le problème des insectes et parasites, qui sont par contre grandement réduits dans un système hydroponique (sans terre).
Un autre atout de Vertiwall réside dans la facilité de changer une plante abîmée, puisque chacune tient dans une poche individuelle de 22 cm par 22 cm.
Pour ce système, il est nécessaire que le mur végétal soit relié à une arrivée d’eau et à une prise électrique. Il ne peut être installé que par une équipe professionnelle de la société Vertiwall, et sur une surface relativement grande.
Méthode Vertiss : pour les grands espaces
La société Vertiss a breveté son système de cassettes prémoulées permettant de créer un mur végétal facilement, en intérieur comme en extérieur. Le système fonctionne sans terre, avec des alvéoles remplies d’un mélange de pouzzolane, de billes d’argiles, et de tourbe. A cela s’ajoutent des hydro-rétenteurs colloïdes qui permettent de retenir l’eau et l’humidité de manière exceptionnelle. En effet, tout comme Vertiwall, Vertiss axe son innovation sur l’économie d’eau. Ici, un arrosage de quelques minutes par jour suffit.
La structure Vertiss est plutôt adaptée aux grandes surfaces et à l’extérieur, en raison de son épaisseur et de son poids. Il faut dire que la présence de tourbe alourdit l’ensemble, autant que de la terre.
Là encore, peut-on véritablement parler de mur végétal, au sens où Patrick Blanc a voulu le créer ? Les végétaux sont séparés les uns des autres, chacun dans son alvéole. D’ailleurs, l’entreprise parle de module végétalisé plutôt que de mur végétal naturel.
Méthode Vertilt : pensée pour les débutants
Le concept développé par la société Vertilt a l’avantage d’être très facile à mettre en place. Il s’agit d’un système modulaire prêt-à-poser. Aucune compétence technique, aucun matériel spécifique n’est requis. Des cassettes en plastique s’emboîtent sur un rail métallique à fixer au mur. Chaque cassette est remplie d’un substrat neutre recouvert d’une grille plastique. La plantation des végétaux se fait avant d’installer la structure à la verticale.
Selon la taille du mur à végétaliser, Vertilt propose trois systèmes d’arrosage différents. Manuel pour une surface inférieure à 2m², semi-autonome entre 2 et 4 m², ou autonome au-delà de 4 m². Le module est alors irrigué par un système en goutte-à-goutte.
Ce système très accessible est plutôt réservé aux petits espaces, et son effet esthétique n’est pas aussi impressionnant qu’un véritable mur végétalisé naturel.
Au final, quelle technique choisir pour son mur végétal intérieur ?
Pour bien choisir sa technique de mur végétal intérieur, il convient de se poser les bonnes questions. Est-ce que je veux quelque chose de vivant, de naturel, d’évolutif ? Quelque chose de très simple ou de plus raffiné ? Sur quelle superficie ? Est-ce que je veux l’arroser moi-même ou bien que tout soit entièrement automatisé ? Pour vous aider à répondre à ces questions et affiner votre projet, les experts de Neogarden sont là pour vous accompagner.
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